Reportage - 10 ans de la mort de Lady Di

Publié le par Max

À Paris, l'ombre de la princesse plane près de l'Alma

Photo: Le tunnel de l'Alma est interdit aux piétons. Impossible donc, pour les touristes, d'aller jeter un oeil sur le 13e poteau sur lequel s'est encastrée la Mercedes le 31 août 1997. À défaut, nombreux sont les passants à s'arrêter devant la flamme de la Liberté où l'hommage à Diana est constant. Crédit : Claude Stéfan

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PARIS.- À deux pas de la Tour Eiffel, une jeune femme fixe l'entrée du tunnel de l'Alma. En sortant du métro, elle cherchait les bateaux-mouches et elle est « tombée » sur ces touristes, tous les yeux tournés vers un monument recouvert de photos, de pétales et de mots doux. Cette réplique dorée de la flamme de la statue de la Liberté, érigée en 1987, célèbre l'amitié franco-américaine. Elle est devenue le symbole parisien d'une princesse dont le destin s'est fracassé, une nuit d'août, quelque quinze mètres plus bas.

 

« Ils auraient pu graver son nom »

 

Il y a dix ans, les bouquets de fleurs s'étaient amoncelés là comme tombent les feuilles en automne. Aujourd'hui, les roses sont plus discrètes. Mais l'engouement, lui, a clairement repris. Depuis un mois, les portraits de Lady Di refont surface. Des graffitis au feutre noir, déclinés dans toutes les langues, ne se comptent plus sur le marbre entourant la flamme. Une sexagénaire esquisse discrètement un signe de croix. Elle dépose une orchidée, puis s'échappe sur les quais de la Seine.

 

C'est comme si la princesse reposait là. « Ils auraient pu graver son nom », regrette André, 51 ans. Ce Breton de Trigavou (Côtes-d'Armor) est chef de salle au restaurant « Chez Francis », parallèle au tunnel. « On voyait parfois Henri Paul, le chauffeur de la Mercedes. C'était un bon vivant. » Les six mois qui ont suivi l'accident, « tout le monde ne parlait que de ça. Aujourd'hui encore, il ne se passe pas un service sans qu'on entende les clients parler de Diana ».

 

À Paris, il n'y a guère que le Ritz à ne plus vouloir souffler mot. Le soir du drame, Dodi Al-Fayed et Diana avaient pris une suite. Impossible de savoir si le dixième anniversaire a donné lieu à une réservation particulière. « On peut tout imaginer, concède le concierge du palace, Place Vendôme. Mais, sur ce coup-là, laissez-nous garder une certaine pudeur ».

 

 

Maxime DEBS.

 

(paru dans Ouest-France, pages Informations générales, le 31 août 2007)

Publié dans Articles "Divers"

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