Reportage-Colos

Publié le par Max

Les « colos » sous l'oeil des inspecteurs
La dépêche du midi

Voici revenue la saison des colonies de vacances. Des drames récents ont fortement contribué à durcir la législation qui les encadre. Finies les colos improvisées. Désormais tout est soumis à une stricte réglementation. Photo: La dépêche du midi
 

Chaque année, les colos font l'objet d'inspections-surprises pour vérifier que les enfants sont en sécurité.

C'est aujourd'hui son examen de passage. Nicolas Gruau est un jeune directeur de colo très sollicité cet après-midi. Le camp de vacances de Monfort-sur-Meu (Ille-et-Vilaine), dont il est responsable, fait l'objet d'un contrôle de l'inspectrice départementale de la Jeunesse et des Sports. Un agent très spécial qui sévit pendant l'été pour s'assurer de la bonne tenue des colonies de vacances.
Son calepin à la main, Anne Boesinger énumère les points à améliorer. Premier manquement : l'alerte-incendie. Deux jours après l'entrée des bambins dans l'établissement, elle n'a toujours pas été déclenchée. « Un test d'évacuation est indispensable. C'est même la première des choses à faire, tance l'inspectrice. Imaginez, qu'un feu se déclare pendant la nuit. Les enfants, même dans la fumée, doivent savoir comment sortir. »

 

Le moindre détail passé au crible

La première remontrance essuyée, vient le tour du propriétaire. Des armoires « pas adaptées à des personnes de petite taille », aux revêtements de sols parfois « vieillots », tout est passé au crible. Les WC « un peu rustiques » du premier étage, passent encore. « De toute façon, les enfants utilisent ceux d'à côté », se défend le directeur.
L'infirmerie, « bien fermée à clef », lui permet de gagner des points. De même que les registres de soins remplis avec minutie. Le détail peut paraître bénin. Il prend de l'importance lorsqu'un enfant montre des signes d'allergie ou exige un traitement médical particulier. La mine réjouie d'une fillette de cinq ans, rencontrée au hasard de la visite, convainc l'inspectrice que les enfants ne sont pas malheureux.

 

De la remontrance à l'ordre de fermeture

 

« Leur comportement en dit souvent long », observe la visiteuse du jour. L'an dernier, dans une autre colo d'Ille-et-Vilaine, Anne Boesinger, était tombée des nues. « Un enfant m'a demandé si je venais réparer la fissure qui s'était formée la veille dans le plafond ! Bizarrement, le directeur ne m'avait rien dit. » Et de rappeler que la sécurité est au premier rang de ses préoccupations.
Il lui est arrivé de fermer un centre du jour au lendemain. Rare, cette mesure peut s'imposer, notamment, en cas de manquement sérieux à l'hygiène. « Mais, la plupart du temps, ça se passe plutôt bien. » C'est le cas aujourd'hui. Le jeune directeur a passé l'examen avec succès.

 

Maxime DEBS.
(Paru dans Ouest-France, pages Informations générales, le 12 juillet 2007)

Publié dans Articles "Divers"

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