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Publié le par Max

A Gueugnon, petit Alex est devenu grand
 
Depuis trois ans, Alexis N’Gambi, ancien stagiaire du Racing a gagné une place de titulaire en Bourgogne. Il affronte le FR Haguenau ce week-end en Coupe de France.ngambi.jpg
 
Samedi prochain, on le considérera un peu le régional de l’étape. Dans ce Haguenau - Gueugnon, il sera en tout cas le plus alsacien du groupe bourguignon. Trois ans après avoir quitté le Racing, Alexis N’Gambi vit des heures heureuses en Ligue 2. Dans le tiercé de tête de l’antichambre de l’élite, son club reste en embuscade derrière Nancy et Troyes, en lice pour la montée. Le jeune camerounais, lui, glane le temps de jeu qu’il n’avait pas à Strasbourg.  Modestement, il se considère même comme « l’un des tauliers » de la défense gueugnonnaise.
 
« J’ai gagné en liberté »
 
Jeune, parfaitement inexpérimenté, celui qui était arrivé en même temps que Jacques Momha, sous la houlette d’Ivan Hasek n’a, à l’époque, jamais pu jouer sa carte à fond sur les bords du Krimmeri. « Avec des cylindrées comme Teddy Bertin, c’était évidemment difficile pour moi de me faire ma place » reconnaît t-il. « Ici, j’ai forcément plus de liberté ». Surtout, il peut profiter du consentement dévoué de son coach, Thierry Froger qui ne manque pas de multiplier les superlatifs au sujet de son protégé. « Alex, c’est un bon défenseur qui aime et gagne beaucoup de duels. Un solide gaillard que j’inscris systématiquement en tant que titulaire depuis que je suis arrivé en mars de l’année dernière ».
A Strasbourg, où il a passé une saison, il n’a pu jouer qu’un match sous les feux des projecteurs. La finale ratée, qui plus est, de l’été 2000 en Trophée des Champions (1-4 contre Nantes). N’Gambi ne garde pas pour autant le moindre contentieux avec Strasbourg qu’il suit couramment depuis son départ et qu’il soutient dans sa lutte pour le maintien. Le défenseur camerounais reste « persuadé que le club va s’en sortir  avec la prise de pouvoir de Duguépéroux ». Les dirigeants lui rendent cet intérêt, puisqu’ils prennent régulièrement des nouvelles du bonhomme. « On s’appelle souvent avec Marc (Keller, NDLR). On maintient le contact ».
 
Le plaisir de revenir
 
De même, l’ancien stagiaire du RCS, entretient aujourd’hui un véritable rapport d’amitié avec l’Alsace. « Lorsque je suis parti, j’y ai laissé beaucoup de gens que j’appréciais » explique t-il. « Ça me fait plaisir de pouvoir revenir jouer dans la région où je vais sans doute retrouver certaines de ces personnes». Haguenau ? Alex en garde quelques vagues souvenirs. « C’est le type d’équipes difficiles à jouer ». Le FRH fait partie, dit t-il,  de cette manne de clubs alsaciens, qui savent jouer de leurs talents pour déjouer les pronostics. « Je me souviens surtout des derbies. Que ce soit donc Haguenau, Schiltigheim ou Colmar, toutes ces équipes ont envie de montrer qu’elles existent dans une région dominée par Strasbourg. Du coup, elles livrent des matches tendus … mais souvent dans le bon sens » commente, lucide, le jeune défenseur qui sera le premier à rappeler l’humilité à ses coéquipiers. Au dernier tour, les Forgerons ont bataillé ferme pour se défaire de Tessière, un club évoluant en Excellence (1-0). « En football tout peut arriver » lâche t-il. Même de se faire une place au soleil en Ligue 2 après avoir été un temps promis au CFA.  Au fond, pour Alex, ce week-end, ce sera un peu comme un retour en arrière.
 
Maxime DEBS.
 (paru dans Alsace Foot, en février 2005)

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